Le secret pour devenir blogueur – 2e partie – Comment

 

Le Secret pour devenir blogueur - 2e partie : Comment

Il y a deux semaines, je vous ai présenté le premier d’une série d’articles écrits par un vieil ami à moi, portant sur « Comment devenir blogueur ». Comme ces articles ont été rédigés originalement en anglais, j’ai obtenu sa permission pour les traduire, histoire de vous faire profiter de son expérience (et expertise) en la matière.

Voici donc sans plus tarder le deuxième article de cette série…

Le Secret pour devenir blogueur – 2e partie : Comment

J’ai amorcé récemment une série d’articles où je partage mon expérience sur la mise en place et la gestion d’un blog sur les jeux de rôles (qui, je l’espère, connaitra du succès). Dans le premier article, j’ai exploré le « Pourquoi », les raisons de la mise en place d’un blog sur les jeux de rôles (RPG). J’aborderai aujourd’hui le « Comment ».

Hébergement et moteur de blog:

Un blog est simplement un site web où le contenu le plus récent apparaît en tête de page, et vice-versa (ordre antichronologique). On y retrouve également du contenu secondaire (des liens vers vos archives, des liens vers des sites que vous affectionnez, des publicités, ainsi que des gadgets).

Vous devez donc tout d’abord décider du moteur de blog que vous utiliserez pour bloguer (par exemple: WordPress), ainsi que le type d’hébergement requis.

Je ne m’attarderai pas vraiment sur le moteur du blog lui-même, car je ne m’y connais pas encore beaucoup, et honnêtement, je crois qu’avec le recul, WordPress est la solution la plus simple et la plus complète pour la plupart des gens. Sinon, je vous suggère de consulter Wikipedia, qui est une excellente source d’information sur le sujet.

Que vous choisissiez d’opter pour WordPress ou non, vous devez vous assurez que le moteur choisi convienne à vos besoins et à vos goûts personnels. Vous ne voulez surtout pas vous embarquer dans un projet où le travail à mettre sur l’interface du blog elle-même (l’apparence et la mécanique qui s’y rattache) vous prendra plus de temps que vous n’en avez pour écrire vos articles!

Il est donc préférable de prendre le temps de lire cet article au complet afin de faire un choix plus éclairé, plutôt que de vous lancer avec le premier moteur venu : vous risqueriez de passer des heures à soigner l’apparence (et les fonctions de base) du blog afin de moins détester le produit final.

J’ai, pour ma part, débuté avec Blogger, un outil très simple, hébergé par Google. J’ai ensuite fait la transition vers WordPress et « déménagé » mon blog chez un hébergeur, ce qui représente plus de travail, mais me donne un maximum de flexibilité.

Pourquoi un hébergeur plutôt que d’utiliser un service comme WordPress.com (avoir votre blog hébergé sur le serveur de WordPress)? C’est une question de choix… et de coût. Vous pouvez « louer » un espace et des ressources sur un serveur externe pour quelques dollars par mois (plusieurs offrent des forfaits à 9.95$, parfois moins!). Ceci vous permet d’avoir votre propre adresse de site (URL), des comptes e-mail dont le nom réflète celui du blog, de l’espace en quantité pour contenir les images et photos qui seront publiées dans vos articles, créer des forums de discussion et bien plus!

J’aime beaucoup la liberté qu’une telle option m’apporte, mais certains hésiteront à débourser de l’argent pour un blog qui n’apporte aucun revenu au départ.

Si c’est votre cas, les services comme Blogger, WordPress.com et Type Pad offrent tous un hébergement gratuit, mais vous n’obtiendrez pas les autres avantages, tels l’adresse du blog et une adresse e-mail s’y rattachant (votre blog serait hébergé, par exemple, à: votreblog.wordpress.com).

Ce que vous devez cependant retenir, c’est que peu importe le moteur ou le type d’hébergement pour lesquels vous opterez, il est important de vous sentir à l’aise et de tout mettre en place afin de publier votre premier article le plus rapidement possible!

Présentation et design

Bien qu’il soit tentant de se plonger immédiatement dans la rédaction, vous devez d’abord prendre un certain temps à créer l’identité de votre blog (son apparence, son style).

Vous pouvez opter pour un style minimaliste (simple), effroyablement complexe, ou quelque part entre les deux. Tout dépend de votre vision, vos habiletés en programmation, de vos contacts et du temps dont vous disposez pour le faire.

Pour avoir du succès, un blog ne doit pas absolument avoir un thème en particulier (par thème j’entends les modèles de mise en page disponibles pour votre moteur de blog – ex: WordPress) ou des extensions (plugins) tape-à-l’oeil, mais ils peuvent aider les lecteurs à vous reconnaître et s’y sentir chez eux. Je vous suggère d’expérimenter très tôt avec les thèmes et la mise en page globale de votre blog, pendant que personne (ou presque) ne vous lit.

Vous bloguez pour être lu, n’est-ce pas? Alors ne négligez surtout pas l’aspect visuel (agréable à lire) de votre blog, ainsi que l’accès aux autres fonctions (commentaires, le partage sur Twitter, Facebook et autres sites sociaux).

Allez-y avec simplicité: choisissez une couleur d’arrière-plan neutre, soit pâle (blanc ou une couleur douce), soit très foncée. Utilisez ensuite une couleur de texte à l’opposé de celle de votre arrière-plan (du blanc sur un fond noir, ou vice-versa). Un texte en jaune sur fond bleu peut vous sembler « concept », mais pourrait être difficile, voir impossible, à lire pour une personne ayant des problèmes de vision.

Vous n’échapperez pas à la folie des extensions (aussi appelées plugins ou widgets: ces compteurs, calendriers et autres gadgets que l’on retrouve dans l’encadré de quantité de blogs). Je n’irais pas jusqu’à vous suggérer de ne pas les utiliser, mais pour en avoir essayé moi-même plusieurs, rares sont les extensions vraiment utiles.

Vous voulez attirer l’attention de vos visiteurs sur le contenu de votre blog, pas sur les gadgets que vous avez pu trouver en fouillant un peu. Essayez donc de vous en tenir au strict minimum, une fois que vous en aurez testé suffisamment. Contentez-vous des extensions qui encouragent la lecture et la participation des lecteurs (commentaires, partage sur les réseaux sociaux), ou de celles qui relatent les derniers commentaires ou permettent de s’abonner au flux RSS de votre blog.

Un des dangers à travailler et retravailler l’aspect visuel d’un site est celui de ne plus détecter les irritants qui pourraient éloigner les lecteurs. Pire encore, vous pourriez refuser d’écouter les commentaires des gens, car après tout, votre blog ne reflète-t-il pas votre expression artistique?

Rappelez-vous : vous ne peignez pas une toile, vous créez un journal, un magazine électronique!

Aussi, un conseil sur la publicité : n’en mettez pas. Au moment d’écrire ces lignes, j’ai plus de 500 abonnés, mais Google Ads ne me verse que quelques sous en retour. J’ai plus de succès avec les publicités sous forme de liens textuels (Text-Link Ads), mais je ne sais pas si cela durera, sans compter que j’ai du attendre plus de 6 mois avant de voir la première annonce paraître!

Je vous suggère donc fortement de vous éviter tout ce travail (et la tentation de cliquer sur vos propres annonces – ce qui est très mal vu et pourrait vous causer des problèmes avec Google, entre autres) et de vous concentrer sur la mise en place de votre réputation comme blogueur (soit d’attirer des lecteurs) avant de vous aventurer dans le merveilleux monde des « commandites ». Vous pourrez réévaluer plus tard si le fait de placer de la pub sur votre blog concorde toujours avec vos objectifs, car il y a d’autres moyens pour rentabiliser votre projet (ce moyens seront peut-être présentés par d’autres blogueurs avec qui vous aurez commencé à établir des liens). Vous pourriez également lire les milliards de blogs qui parlent de faire fortune avec son blog, mais vous savez probablement déjà que la majorité de ces sites est exploitée par des charlatans.

Vous pourriez commencer par vous créer (ou demander à quelqu’un de vous créer) une bannière afin d’identifier votre blog, puisque c’est la première chose que les visiteurs verront en arrivant sur votre site et qu’ils reconnaîtront comme étant votre « marque de commerce ». Si vous travaillez à l’occasion avec des logiciels comme Photoshop ou Gimp, vous trouverez une multitude d’illustrations (clip art) sur Internet, que vous pourrez intégrer à votre bannière ou même utiliser comme logo, mais attention aux droits d’auteur!

Le jour où j’ai décidé de passer à WordPress, j’ai du avoir recours aux services d’une artiste (dont j’appréciais déjà le travail sur le web) puisque mes habiletés en graphisme étaient nulles. Je lui ai passé la commande et ce furent les 80$ les mieux dépensés de ma vie… j’ai même eu droit à un avatar en prime!

Si, comme moi, vous sentez que vous avez besoin d’un coup de main et avez un peu d’argent à dépenser, il n’y a rien de mieux que d’avoir recours aux services d’un professionnel. Mes amis à Men With Pens sont d’ailleurs experts en la matière.

En résumé: Gardez votre design et votre mise en page aussi simples que possible, afin de faciliter la lecture de votre blog. Le contenu est roi et maître! Et finalement, créez ou procurez-vous une jolie bannière, afin que les visiteurs reconnaissent votre « marque ».

Un environnement propice à l’écriture

Que vous soyez un auteur hyperactif comme moi ou non, vous passerez d’innombrables heures à écrire sur votre blog. Il serait donc sage d’aménager un petit coin (tant virtuel que physique) où vous serez confortable et productif.

Supposons que votre blog traite de jeux de rôles. Vous pourriez, par exemple, installer votre ordinateur près de votre bibliothèque, de façon à ce que vos livres soient à portée de main, histoire de ne pas avoir à vous déplacer chaque fois que vous voudrez les consulter ou y faire référence, interrompant ainsi le flot de créativité qui s’était emparé de vous! Vous aurez également besoin d’un bon éclairage, une chaise confortable, ainsi que d’un moyen de couper (ou réduire) les sons ou bruits ambiants de la maison ou du bureau. Une pièce insonorisée ou une paire d’écouteurs qui réduisent ou coupent le bruit sont de bons exemples.

En ce qui concerne l’aspect virtuel de la chose, vous devrez aménager votre espace de travail de sorte que tout ce qui concerne les jeux de rôles (règlements, forums, blogs similaires et Wikipedia) soient rapidement accessibles. Par exemple, l’utilisation d’un navigateur comme Firefox, Google Chrome ou Opera, qui vous permettent d’ouvrir tous les sites pertinents en même temps, dans des onglets, et d’y accéder d’un simple clic de souris. Vous vous simplifierez la vie énormément.

En résumé: Bloguer représente beaucoup de travail. Assurez-vous d’avoir un environnement propice et une bonne méthode de travail.

Qualité d’écriture et révision

Nul besoin d’avoir une Maîtrise en Arts et Lettres ou en Journalisme pour devenir blogueur (je ne possède rien de tel). Vous devez cependant savoir comment élaborer vos idées et les formuler sous forme de phrases intelligibles pour vos lecteurs.

L’orthographe est très importante, mais vous pouvez toujours vous servir d’outils comme Antidote. Ces outils vous fourniront des informations pertinentes sur les fautes qui auraient pu se glisser dans vos textes.

Si vous n’avez pas l’habitude d’écrire, rédigez de courtes phrases. Les paragraphes doivent aussi être courts, dans la mesure du possible, car personne n’aime lire d’énormes blocs de texte. Dès que vous avez dit ce que vous aviez à dire sur un sujet (en deux ou trois phrases), changez de paragraphe.

Plus vous écrirez, mieux vous écrirez. Pour ma part, j’ai remarqué que mon style a évolué de façon marquée au cours de la denière année. J’ai observé la même chose chez d’autres blogueurs, des changements parfois énormes, en quelques mois à peine!

Finalement, vous devez vous relire, lentement, et une seule fois après avoir publié votre artricle. Si vous êtes un auteur du même type que moi, vous construisez vos textes à mesure que vous les écrivez et portez probablement une attention plus prononcée sur le contenu plutôt que sur sa présentation, laissant d’innombrables fautes de frappe ou d’orthographe, et parfois même des phrases qui ne sonnent pas du tout comme vous les aviez imaginées. Il est tout aussi important de réviser votre travail que de l’écrire. Les quelques minutes que cela vous « coûtera » en vaudront la peine: la qualité de vos articles en sera rehaussée.

En résumé: L’orthographe et la grammaire ne sont pas les points les plus critiques lorsque vous composez un texte (il existe des outils pour vous aider à ce niveau). Le plus important est de bâtir des phrases qui expriment clairement vos idées.

Conclusion

Voici « Comment » je perçois la mise en place et la gestion d’un blog (que ce soit pour des jeux de rôles ou non).

Dans le prochain article de cette série, j’aborderai le « Quoi » (le contenu) ainsi que le « Qui » (à qui s’adresse votre blog, comment former votre réseau de contacts et publicitaire).

J’espère que le tout vous sera utile, car j’ai eu beaucoup de plaisir à l’écrire!

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Article original – So you wanna write a RPG Blog? Part 2: How? – par Philippe-Antoine Ménard (aka @ChattyDM)
Photo – Stéphane Vaillancourt
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Auteur :

Stéphane Vaillancourt est passionné par la technologie. Il a exploré le design de sites web, les jeux vidéo (comme joueur, designer et programmeur), la photo numérique et même la musique électronique... De février 2010 à novembre 2017, il a partagé sa passion avec vous sur ce blogue, en vulgarisant les nouvelles technologies. Aujourd'hui, il écrit encore pour le Blogue de Best Buy. Il anime également une émission de webradio (podcast) sur la photographie, Objectif Numérique, où il traite de la photo tant pour les débutants que les plus expérimentés.   Dans le passé, il a aussi écrit sur Canoë Techno (QMI), le blogue de zTélé, Branchez-Vous, Sympatico.ca (Synchro Blogue), Geekbécois ainsi que pour Protégez-Vous et le magazine Primeurs (Super Écran).

Commentaires des visiteurs


  1. The Chatty DM
    8 juin 2010

    Depuis les 2 ans que j’ai écris ca, je suis de l’opinion que WordPress est le meilleur moteur de blog qui peut en plus servir de ‘CMS’ (Content Management System).

    A part ca c’est vraiment cool de voir la série se faire traduire. Envoye… fini qu’oin en fasse un e-book! 🙂



  2. StephV
    10 juin 2010

    T’en fais pas, j’aime les traduire aussi! Je finis mon 4e article sur Twitter d’ici la fin de l’année et j’embarque sur la balance de tes articles. 😉 j/k (j’ai comme un writer’s block, mais pas comme d’habitude… pression? pas impossible)



  3. Ethanol
    31 juillet 2010

    Cela fait quelques moi que j’ai ouvert mon blogue, je suis un passionné en écriture, en infographie et en web design, j’aimerai savoir si cela t’est déjà arrivé d’avoir le goût très prononcé d’écrire mais de ne pas savoir de quoi parler ! Je sais que ma question peu paraître bizarre mais elle aussi connue sous le syndrome de la page blanche.



  4. StephV
    31 juillet 2010

    Tout à fait. Ou pire, tu as ton sujet, mais tu ne sais pas par où commencer et tu remets à plus tard. C’est fréquent (chez moi en tout cas).

    Il m’arrive de publier un article presque immédiatement après eu l’idée… et parfois ça peut aboutir au bout de 4-5 jours, voire une semaine. Faut pas s’en faire avec ça.

    Le meilleur truc: Fais-toi des brouillons, puis tu les continues quand l’inspiration te revient. 😉

    J’irai voir ton blog avec plaisir dès demain!


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