Gravity Rush 2 sur PS4 : jouez d’abord au premier

 

Le réalisateur de Silent Hill et Siren revient avec le second opus d’un jeu qui avait connu du succès sur PS Vita et qui a été remastérisé sur PS4.

 

Je ne connaissais pas Gravity Rush (l’original), mais le deuxième opus avait l’air d’offrir des mécaniques de jeu intéressantes. J’ai donc plongé pour le tester.

Or, s’il y a quelque chose que je déteste dans un jeu vidéo, c’est une suite qui se fiche des nouveaux arrivants qui ne connaissent ni l’histoire ni les personnages, et qui font constamment allusion à des trucs passés sans rien expliquer. C’est malheureusement le cas avec Gravity Rush 2.

Notez toutefois que je n’ai PAS terminé le jeu et que ma critique repose sur environ 6 heures de jeu. Mais comme je joue à des jeux vidéo depuis près de 35 ans, disons que si le fun factor n’y est pas après autant d’heures, je ne vois pas l’intérêt de poursuivre.

Mais, comme dans toute chose (livres, films, jeux…), tout est une question de goûts personnels. Je vous invite à poursuivre pour connaître ce qui m’a agacé ou déplu, mais les aspects qui m’ont plu aussi.

 

Mon test

Au début, comme dans plusieurs jeux, on est plongés en pleine action sans trop savoir qui nous sommes ni d’où on vient. Jusque-là, ça va. On apprend à se déplacer dans l’univers du jeu, on interagit avec les personnages… c’est normal.

Ici, Kat (le personnage principal que le joueur incarne) travaille dans une mine orbitale et doit extraire du minerai. Une tempête arrive et le travail est interrompu, forçant tout le monde à « revenir en ville Â».

Sans trop savoir ce qui la motive à agir de la sorte, on constate que notre « patronne Â» est constamment sur notre cas et Kat, en bon petit personnage de jeu ou de manga stéréotypé, encaisse le harcèlement psychologique, et promet de ne plus recommencer, ou de mieux faire la prochaine fois.

Les premières missions consistent à trouver des gens pour leur porter des messages, tout en faisant attention de ne pas tomber en bas des chemins ou ponts dans la ville, puisque celle-ci « flotte Â» au-dessus d’un vide immense et le personnage meurt s’il tombe (ce qui est plutôt rare dans un jeu d’action-aventure comme celui-ci, où la ville de départ est généralement un endroit sécuritaire). C’est plutôt long, puisque seuls les personnages avec des indices sont marqués d’un indicateur. Le personnage recherché, lui, non.

Les dialogues avec les autres personnages se font généralement sous forme de bandes dessinées, ce qui est bien réussi et rend le tout moins statique que si on devait uniquement lire du texte au bas de l’écran. Très réussi!

Par contre, l’histoire est plutôt enfantine, voire naïve. Kat doit retrouver une amie qui a du chagrin. Kat retrouve son chat magique… puis Kat doit aider cette même amie lunatique à rattraper des canards en cavale avec la précieuse poupée de l’amie en question. On ne s’attendrait pas à cela de la part du réalisateur d’un jeu d’horreur comme Silent Hill.

 

Heureusement, la partie intéressante arrive au moment où l’on retrouve le fameux chat de Kat, Poussière, qui lui confère des pouvoirs magiques permettant de défier la gravité. L’action commence et le personnage commence à recevoir un peu de gratitude de la part des autres.

Il est plutôt amusant de faire voler Kat, qui fait fi des lois de la gravité et peut autant monter que descendre dans l’air, s’accrocher à l’envers à un rocher, puis repartir dans une autre direction. Les combats en sont d’ailleurs très intéressants, puisqu’il y a un apprentissage spatial à faire, plutôt que de simplement appuyer sur un bouton pour frapper. On peut même créer un champ gravitationnel et lancer des projectiles à ses ennemis… ou lancer un ennemi sur un autre!

Le menu des options nous mène aussi vers de l’information (annonces et nouvelles), la liste des missions ou chasses au trésor, les didacticiels pour apprendre à mieux contrôler Kat lorsqu’elle défie la gravité, et plus encore.

Malheureusement, la mécanique de la caméra n’est pas parfaite et il arrive d’avoir des frustrations quand on veut viser un ennemi. Ce sont peut-être mes réflexes de quadragénaire qui faiblissent, mais je joue pourtant encore à des jeux d’action comme Uncharted. Bref.

Ce qui vient racheter le jeu, c’est le monde dans lequel Kat évolue. Le graphisme est intéressant, l’histoire finit par avancer un peu, les personnages à se dévoiler… mais on a toujours l’impression qu’il aurait fallu jouer au premier opus ou en lire un compte rendu pour mieux comprendre certaines choses.

 

Verdict

Au final, Gravity Rush 2 est un jeu superbe aux mécaniques intéressantes. C’est un jeu à savourer longuement. L’histoire semble assez profonde, les relations entre les personnages se développent à travers les divers chapitres, mais l’histoire globale ne prendrait entièrement son sens qu’en ayant terminé le jeu original d’abord. Malheureusement, l’aspect naïf et enfantin des personnages, ainsi que les missions simplistes et répétitives du début, n’a pas su venir me chercher suffisamment pour que j’aie envie de plonger complètement.

 

Évaluation

  • Graphisme : 4.5/5
  • Scénario : 3/5
  • Jouabilité : 4/5
  • Ambiance : 3.5/5
  • Note globale : 3.5/5

 

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Auteur :

Stéphane Vaillancourt est passionné par la technologie. Il a exploré le design de sites web, les jeux vidéo (comme joueur, designer et programmeur), la photo numérique et même la musique électronique... De février 2010 à novembre 2017, il a partagé sa passion avec vous sur ce blogue, en vulgarisant les nouvelles technologies. Aujourd'hui, il écrit encore pour le Blogue de Best Buy. Il anime également une émission de webradio (podcast) sur la photographie, Objectif Numérique, où il traite de la photo tant pour les débutants que les plus expérimentés.   Dans le passé, il a aussi écrit sur Canoë Techno (QMI), le blogue de zTélé, Branchez-Vous, Sympatico.ca (Synchro Blogue), Geekbécois ainsi que pour Protégez-Vous et le magazine Primeurs (Super Écran).

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