Depuis quelques jours, j’ai la chance de tester le téléphone intelligent Galaxy S Vibrant, lancé récemment par Samsung.

Ce tout nouveau téléphone Android 2.1 est équipé d’un écran Super AMOLED aux couleurs riches et contrastées. Il fonctionne tant sur les réseaux EDGE/3G/3GS qu’en mode WiFi et supporte le BlueTooth 3.0 ainsi que le format vidéo DivX HD.

Côté matériel

On remarque d’abord la richesse des couleurs à l’écran, que ce soit pour l’interface (icônes d’applications et autres) ou le contenu (films sur Youtube, photos…), grâce à un ratio de contraste de 50000:1 (mon téléviseur HD offre un ratio de contraste de 10000:1, pour vous donner une idée). L’écran du Galaxy S est d’ailleurs en format 16:9 et d’une résolution de 800×480, ce qui est très acceptable (en comparaison, l’écran du iPhone 4 offre une résolution 960×460 pixels).

Le Samsung Galaxy S Vibrant supporte les standards suivants:

• Bluetooth 3.0 : le plus récent standard
• WiFi 802.11 b/g/n : offre une très bonne vitesse
• Format vidéo DivX HD
• et, bien sûr, l’accès via 3G pour effectuer des appels : qualité sonore très acceptable

Comme vous le constaterez sur la photo ci-dessous, le boitier du Galaxy S est similaire à celui du iPhone 3GS, la taille de l’écran (4 pouces pour le Galaxy S contre 3,5 pouces pour l’iPhone) explique la petite différence entre les deux appareils. Pourquoi le comparer au iPhone 3GS? Simplement parce que c’est le modèle que je possède et que j’ai sous la main.

Un casque d’écoute est fourni (et servira également d’antenne à la radio FM – qui fonctionne d’ailleurs très bien!) avec trois (3) tailles d’adaptateurs en caoutchouc, pour plaire à toutes les tailles d’oreilles. La qualité du son est somme toute assez bonne, et comme les écouteurs s’insèrent mieux dans les oreilles, je dirais que l’expérience est plus agréable qu’avec le casque de base d’Apple.

D’ailleurs, la fonction téléphone permet de faire des appels vidéo, chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout!

Un câble USB ainsi qu’un adaptateur permettent de charger l’appareil via un port USB ou simplement dans une prise électrique murale. Je dois d’ailleurs souligner que j’ai été grandement étonné par la durée de vie de la pile: après 48 heures de tests (disons l’équivalent de mon utilisation normale du iPhone, si j’exclus les appels téléphoniques), la pile était encore à plus de 50% de charge!

Quelques détails au niveau de la conception du boitier m’ont légèrement agacé :

• Les boutons de contrôle de volume sont difficiles à utiliser pour un gaucher, car le côté de l’appareil va en amincissant et les boutons ne sont pas plats, ce qui rend leur utilisation plus difficile.
• Le contraire se produit avec les boutons situés de chaque côté du bouton « Home ». Ce sont des boutons tactiles hyper sensibles et il m’est arrivé à plusieurs reprises de les effleurer, ce qui eu pour résultat de faire afficher un menu d’options (dans le cas de celui de gauche), ou pire, de faire un retour en arrière (dans le cas de celui de droite).
• Le haut-parleur est situé DERRIÈRE l’appareil, vis-à-vis la lentille de l’appareil-photo. Le son sort différemment de ce à quoi on est habitués.

 
L’appareil-photo permet d’ailleurs de prendre des clichés à 5 mégapixels, ainsi que de filmer en HD (720p). L’appareil n’est cependant pas muni d’un flash comme la plupart des nouveaux modèles sur le marché (incluant l’iPhone 4!). Des outils sont disponibles à même le téléphone pour modifier vos vidéos.

La photo de gauche a été prise avec le Samsung Galaxy S. Celle de droite, avec mon Canon Rebel XSi. Les deux photos ont été retouchées dans Photoshop à l’aide des fonctions « Auto Tone » et « Auto Color ».

(Cliquez les photos pour agrandir)

Côté logiciel

Le Galaxy S roule sous Android 2.1, ce qui lui donne déjà un avantage sur une multitude d’autres appareils qui ne sont équipés que de la version 1.5 ou 1.6 du système d’exploitation (on pense aux modèles X10 et X10 Mini de la série Xperia de Sony-Ericsson, pour lesquels une mise à jour sera heureusement bientôt disponible).

L’interface est agréable à utiliser et comporte quelques avantages (ainsi que quelques irritants) lorsqu’on la compare à celle d’Apple et ses iPod Touch, iPhone et iPad:

Il est possible de choisir un arrière-plan dynamique (animé), ce qui ajoute une petite touche visuelle intéressante et agréable à l’interface.

Certaines applications ont une icône plus grande que les icônes traditionnelles. Par exemple, la barre de recherche Google (voir ci-dessous) occupe la largeur de l’écran, mais la même hauteur qu’une icône standard (on désigne la taille comme étant « 4 x 1 » sur l’Android Market). D’autres applications ont des tailles différentes, ce qui rend l’interface plus intéressante visuellement.

Un léger irritant : Il est possible de déplacer des icônes, du moment qu’il y ait un espace vide suffisant à l’endroit où l’on veut les déplacer, comme la barre Google, qui a justement une taille non standard. Résultat : il faut parfois faire preuve d’organisation avant de commencer à déplacer ses raccourcis.

J’aime bien le petit gestionnaire de tâche que l’on retrouve sur l’image ci-dessus… il permet de fermer complètement une application demeurée en mémoire, ce qui économise encore plus la pile! Par contre, lorsque plusieurs applications sont ouvertes, il peut arriver qu’en cliquant pour en fermer une, ce soit une autre application qui se ferme! (je n’ai vraiment pas compris où était le problème, qui se produisait surtout avec les applications « Calendrier » et « Internet »)

Sinon, Android Market fait beaucoup penser au AppStore d’Apple, à la différence que l’on peut voir les applications téléchargées dans une liste à part, ce qui nous permet de revoir de l’information au sujet de l’application, lui donner une note d’appréciation, l’ouvrir ou la désinstaller.

Autre différence avec l’iPhone, c’est que les applications installées ne figurent pas automatiquement sur l’un des écrans d’accueil. On doit en effet y accéder d’abord en appuyant sur le bouton « Applications », mais il est possible de créer un raccourci sur un écran d’accueil pour organiser votre espace comme bon vous semble et retrouver vos raccourcis favoris plus rapidement.

On retrouve sur l’appareil des applications comme le calendrier, qui sert évidemment d’agenda. La suite ThinkFree, compatible avec Microsoft Office, est aussi offerte par défaut sur le Samsung Galaxy S. Il faut cependant ouvrir un compte sur le site ThinkFree.com, ce qui vous permettra ensuite de consulter et partager vos documents Word, Excel et autres sur votre téléphone, ce qui peut s’avérer parfois très pratique.

J’ai installé une foule d’applications (gratuites, puisque le téléphone ne m’appartenait pas) dont WeatherEye (la météo), Dropbox (qui fonctionne différemment que sur iPhone, mais j’aime bien), Labyrinth Lite (le fameux labyrinthe en bois), Twitter (qui affiche des miniatures des photos postées via Twitpic.com), des bandes dessinées et j’en passe. Expérience tout à fait concluante: ça fonctionne et ça fonctionne bien!

Cependant, afin de pouvoir vous montrer toutes ces belles captures d’écran, j’ai du suivre les étapes suivantes (rien de moins!) sur mon PC:

• Installer l’Android SDK
• Installer le Java Development Kit (JDK)
• Installer le pilote USB Android pour le téléphone
• Faire rouler une application à partir de laquelle je pourrai cliquer « Capture » et j’aurai alors une image que je pourrai sauvegarder sur mon PC

Bref, un peu plus et c’était simple! Pour pouvoir le faire à partir d’une application Android, le téléphone doit être « Rooted » (débarré), alors que sur l’iPhone, il suffit d’appuyer simultanément sur les boutons « Power » (mise en marche) et « Home » (retour) et vous obtenez un fichier que vous pouvez expédier par courriel ou simplement conserver dans votre téléphone.

En conclusion…

Il n’en reste pas moins que j’ai grandement apprécié utiliser le Samsung Galaxy S Vibrant. Si je n’avais pas eu un iPhone depuis moins d’un an, j’aurais fait le saut du côté d’Android, tant l’appareil est agréable à utiliser.

Je songe d’ailleurs à me procurer la Samsung Galaxy Tab, une tablette tactile de 17,78cm (7 pouces) annoncée à Berlin le 2 septembre dernier, histoire d’avoir le meilleur des deux mondes: iOS sur mon téléphone, et Android sur une tablette pour « consommer du contenu » (vidéos, internet AVEC Flash, etc.).

Reste à voir si cette tablette sera à la hauteur de mes attentes… et parlant d’attente, j’espère qu’elle sera disponible au Canada dans un délai et à un prix raisonnables!

Le Samsung Galaxy S Vibrant, de son côté, est actuellement disponible en exclusivité chez Bell pour 149.95$ avec un contrat de 3 ans, et 499.95$ sans contrat. Quand-même moins cher que l’iPhone 4. 😉

(Une rumeur voudrait que le Galaxy S soit aussi disponible sur le tout nouveau réseau sans fil de Vidéotron, qui sera lancé jeudi 9 septembre. À suivre…)

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Un grand merci à Khoi de Geekbécois de m’avoir prêté l’appareil!

Photos: Stéphane Vaillancourt / LeTechnophile.net

Instructions pour prendre des captures d’écran disponibles ici
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