Né du partenariat entre Ericsson, l’École de technologie supérieure (ÉTS), Vidéotron et le Quartier de l’innovation (QI), le premier laboratoire à ciel ouvert de la vie intelligente verra le jour à Montréal dès le début 2017.
Annoncé mardi matin, le premier laboratoire du genre au Canada sera situé au cœur du Quartier de l’innovation et permettra de tester la multitude de facettes associées aux télécommunications de cinquième génération (souvent appelée « 5G »).
Le laboratoire se veut inclusif. Dès sa mise sur pied, les responsables disent être prêts à  accueillir quiconque souhaite participer au projet: la communauté des startups, les entrepreneurs technologiques et autres développeurs montréalais.
Pour l’ÉTS, il s’agit d’un projet intéressant sous plusieurs aspects. D’abord, la formation et la recherche qui peuvent être basées sur des données réelles, et non des tests faits en laboratoire fermé où l’environnement est contrôlé. Presque tout est et sera fait grâce à du code ouvert, ce qui permet d’accélérer le processus, tout en réduisant les coûts reliés au développement.
Selon Pierre Dumouchel, directeur général de l’École de technologie supérieure, « la force d’un tel projet réside dans les données recueillies par les capteurs répartis dans un environnement réel: feux de circulation, stationnements, autos intelligentes, résidences étudiantes comme celle de l’ÉTS (qui accueille actuellement 1200 étudiants) ».
D’ailleurs, ceux-ci vivront l’expérience de la maison connectée, puisque toute la gestion de leur environnement se fera au moyen de multiples objets présents dans leur quotidien. Objets connectés qui permettront évidemment de recueillir et d’analyser une foule de données.
Parmi les partenaires, on retrouve Ericsson, qui vient partager son expertise dans la réseautique et les télécommunications. L’entreprise affirme qu’avec les objets connectés comme les voitures, la demande effectuée sur les réseaux augmente de 50%, année après année. Les nouveaux réseaux doivent donc être conçus et implantés de façon à répondre la une demande sans cesse croissante.
De son côté, la Ville de Montréal soulignait la construction de plus de 16 000 logements dans le Quartier de l’innovation, signe de l’intérêt qu’ont les jeunes – et les gens en général – envers le dynamisme du quartier.
« Le Quartier de l’innovation base son partenariat sur trois valeurs fondamentales : l’ouverture, l’innovation, ainsi que la priorisation des valeurs humaines sur la technologie (par exemple, les communautés) », annonce monsieur Harout Chitilian, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable de la ville intelligente et des technologies de l’information.
La Ville estime à  plus de 500 le nombre de startups à Montréal, et à plus de 11 000 emplois dans le secteur des TIC.
De son côté, Manon Brouillette, présidente et chef de la direction de Vidéotron affirme qu’en bout de ligne, « ce sont les chaires de recherche qui profiteront de ce terrain de jeu exceptionnel qui permettra de tester des applications en temps réel ».
La suite… en 2017!